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Humberstone gave us good love only!

Holly Humberstone a choisi le 29 février, jour de rab en cette année bissextile, pour faire étape à Anvers dans sa tournée et y présenter son premier album, Paint My Bedroom Black. Retour sur un concert où l’étoile montante de la Britpop a dévoilé son âme.

Terminant sa tournée européenne par Anvers -avant d'enchaîner plusieurs concerts en Angleterre et une tournée aux States-, Holly Humberstone nous a fait sortir de chez nous par une pluvieuse soirée d'hiver pour rejoindre le Trix, salle ouverte à la musique alternative indé. La Britannique venait dans la métropole belge pour y présenter son premier album, Paint My Bedroom Black.

Paint My Bedroom Black est un album écrit à la manière d'un journal intime, où s'exprime l'angoisse d'une jeune star face à la célébrité. S'y succèdent, tels des Polaroïds, des évocations d'instantanés de sa vie passée, avec çà et là des bribes d'enregistrements de sa voix d'enfant (une trouvaille!), touches de couleur furtives dans un univers sombre et surnaturel.

La première partie du concert est assurée par Medium Build -Nick Carpenter, comme indiqué sur sa driver's license-. Pendant une demi-heure, au travers de sa voix robuste, ses puissants accords de guitare, son humour potache mais aussi ses yeux qui parfois s'embrument, cet Américain tout droit venu de l’Alaska nous transmet des émotions à l’état brut, en miroir aux titres introspectifs de Holly Humberstone. Des chansons qui reflètent sa propre humanité et qui expriment sa soif de liberté, sa douleur pour progresser, comme dans l’excellent Cutting Thru The Country, extrait de son dernier album, Country.

Après une pause nécessaire pour soigner nos éraflures causées par ces éclats de sentiments -pause durant laquelle sont diffusés des titres de Phoebe Bridgers ou de The Japanese House, artistes inspirants pour Holly Humberstone-, la magie se met à opérer dès que la scène s’éclaire. Ou presque.

Déboulant tour à tour sur scène, l'incroyable guitariste Jack Rennie, l’impeccable bassiste et claviériste Seth Tacks ainsi que Lauren O’Donnell Anderson, l'une des batteuses les plus en vue de sa génération -par ailleurs membre de Carpark-, ouvrent l'un après l'autre sur l'intro de Paint My Bedroom Black, la plage titulaire de l’album. Holly Humberstone arrive ensuite sur scène avec sa guitare folk, déclenchant l’enthousiasme d’un public chauffé à bloc. Malheureusement, des basses sursaturées écrasent sa voix et on se demande doucement si tout le concert va se dérouler de la même manière. Dommage comme entrée en matière. La chanteuse enchaîne avec Into My Room, le son s’améliore mais souffre encore de graves trop puissants. Cela ne gâche toutefois pas le plaisir de voir Jack Rennie en apesanteur durant son solo de guitare.

Vient alors le soulagement espéré avec un The Walls Are Way Too Thin aussi léché que poignant. A partir de ce moment, les titres et les émotions défilent jusqu'à nous submerger. La voix attachante et verbale de Holly Humberstone, sa présence scénique, ses textes authentiques et toujours un peu dark, sa musique, mariage de pop et de folk, remplie de guitares, de piano et de synthés distordus, tout cela nous touche en plein cœur. Le public la suit, connaissant les paroles de toutes ses chansons. Un Cocoon énergique en duo avec Medium Build -c'est sympa pour l'artiste américain- ravit les fans. Les tubes du début ne sont pas oubliés: Overkill, Falling Asleep At The Wheel et, bien sûr, Deep End, chanson qui plonge Holly dans la nostalgie de ses tournées avec Lewis Capaldi, dont elle a assuré la première partie. Au passage, son band donne aux morceaux une coloration plus rock qui faisait parfois un peu défaut sur son album.

Au programme également, son tout récent Dive, au départ d'une démo qu'elle avait écrite quand elle était ado, a retrouvée récemment dans un recueil de chansons et a retravaillée. C'est aussi le premier extrait d'un nouvel EP -déjà!-, Work In Progress. D’autres titres nous enthousiasment également comme Elvis Impersonators, son morceau préféré de l'album, Flatlining aux contours plus électroniques, Ghost Me ou encore son tube Scarlett en fin de rappel. Il manque juste l'envoûtant Antichrist avec son « 'Cause I gave you bad love only » pour que la setlist soit parfaite.

On ressort de la salle, toujours sous la pluie, mais enchanté par ce spectacle inoubliable, avec dans les yeux des milliers d'étoiles mais aussi un peu de buée… merci Holly, tu nous manques déjà. See you soon!

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Holly Humberstone - Falling Asleep At The Wheel (Live @ Trix, Antwerp)

★ Setlist

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Artists

Carpark

Quand le rock indé rencontre la nostalgie des années ‘90, cela donne Carpark, un son parfait pour ceux qui aiment conduire, par un beau coucher de soleil, les vitres baissées et en chantant à tue-tête.

C’est toujours dans les garages que démarrent les aventures les plus prometteuses. Carpark, groupe de rock anglais/irlandais issu des pandémies, a ainsi donné son premier concert il y a à peine trois ans dans le garage d'un ami. Le trio, formé de Sophie ‘Scottie’ Scott (chant et basse), Hattie ‘Hattie’ Upton-Dance (guitare) et Lauren ‘Loda’ O'Donnell Anderson (batterie), a depuis fait du chemin. (…)